Une soirée couscous

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 10 avril 2019

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Sylvain,
moi,
Sébastien,
Richard,
Laurent (R),
Emmanuel,
et Laurent (B).

Nous avons mangé du couscous (brochettes, merguez, boulettes de viande et côtes d'agneau) de la tajine au poulet, une grillade, des patisseries marocaines (offertes par la maison) et de l'orange à la cannelle. Nous avons bu des cocktails maison, du Coca zéro, du rosé et du café.

Nous avons parlé de Perl, informatique et points divers.

Perl

Nous avons parlé des Journées Perl 2019, à Strasbourg car Marc vient d'envoyer un message sur la liste pour annoncer l'ouverture du site web. J'étais déjà au courant, grâce à la « méthode 404 » déjà décrite aupavarant. Concernant les sponsors « financiers » (par opposition aux sponsors « en nature »), Laurent B fait remarquer que cela fait plusieurs années que nous n'avons pas eu de sponsors « financiers ».
Pour la communication, cela va être un peu court pour faire paraître une annonce dans GNU/Linux Magazine France. Nous pouvons demander à Laurent et à Djibril de caser un mot sur les Journées Perl à l'occasion de leurs diverses interventions sur Développez.com mais cela n'ira pas chercher loin.
En fait, pour une bonne communication qui toucherait un large public, il faudrait engager une firme connue comme IBM qui ferait du battage sur Perl 6.
Après la réunion, lors du retour en métro, Laurent (R) et moi avons continué à discuter de Perl. Laurent m'a demandé où j'en étais de mon projet de module Perl 6 de calendrier républicain. En ce moment, je m'intéresse à l'algorithme de calcul des équinoxes d'automne pour la variante astronomique du calendrier républicain. Pour l'instant, cette variante est implémentée en C-Lisp par les auteurs de Calendrical Computations et de façon assez bourrine dans mon programme Pascal en attendant de reprendre cela en Perl 5 et en Perl 6.
Également, il y a le retour de Gérald, qui avait participé à la traduction de Programming Perl 3^e édition. Il a récemment créé un module faisant appel au mien. Il en a profité pour vérifier les données de mon module en les croisant avec d'autres sources et il m'a fourni une demande de modification. Il faudra que je l'analyse, que je l'intègre assez rapidement dans DateTime::Calendar::FrenchRevolutionary puis dans toutes les autres versions (mais elles peuvent attendre après Perl 6).

Informatique

On parle de plus en plus de la 5G. Faut-il la déployer au plus vite ? Ne faudrait-il pas achever le déploiement de la 4G et éliminer les « zones blanches » ?
Pour revenir à la 5G, la taille des cellules sera nettement plus faible que pour les générations précédentes. Donc, les relais seront beaucoup plus nombreux et, ainsi que l'indique l'ARCEP, les opérateurs seront obligés de mutualiser leurs réseaux.
Pour la 5G, faut-il s'abstenir d'utiliser Huawei pour l'infrastructure ? Les opérateurs répondent que c'est un peu tard de se poser la question, le matériel Huawei est déjà très répandu pour l'infrastructure des réseaux existants.
Si ce n'est pas Huawei, alors qui fournira le matériel pour l'infrastructure de la 5G ? Il y a un fabricant européen, Nokia. Puis nous nous sommes souvenus que Nokia avait été racheté par Microsoft. Sauf que c'était juste une partie de Nokia, celle qui produisait des téléphones portables. Le reste de Nokia est resté indépendant et européen.
Nous avons parlé des passes Navigo. L'un des participants a constaté que son passe Navigo ne fonctionnait plus. Il pense que c'est dû au fait qu'il range son passe avec sa carte bancaire et que le passe supporte mal soit le voisinage de la carte bancaire soit celui de l'étui qui sert de cage de Faraday pour éviter le piratage de la carte bancaire avec paiement sans contact. Du coup, il a un passe Navigo nouvelle formule. En revanche, pour obtenir son passe de remplacement, il a été obligé de faire la queue pendant un temps inconfortablement long à une agence Navigo. C'est dommage, car il existe plusieurs stations de métro équipées pour fournir un passe de remplacement, sans pour autant avoir une agence commerciale Navigo « complète », et dans ces petites stations, on fait rarement la queue.
Sylvain indique que les vêtements de ski disposent d'une poche bien adaptée pour les forfaits de remontées mécaniques : elle est placée à gauche, soit sur la manche, soit au niveau du torse. Elle est fermée par du velcro et permet ainsi de présenter le forfait sans avoir à fouiller dans toutes les poches. Pourquoi n'existe-t-il pas d'équivalent pour les vêtements de tous les jours, avec une poche à l'extrémité de la manche droite, permettant aux usagers du métro de valider le passe rien qu'en étendant le bras, sans avoir besoin de fouiller dans les poches ou dans le sac ? Il a fait ajouter une telle poche sur ses manteaux et vestes en ce sens.
Le téléphone portable va-t-il remplacer le passe Navigo ? Une expérimentation en cours tire parti des capacités NFC des téléphones pour fonctionner comme les passes Navigo et permettre aux usagers de valider leur trajet en présentant le téléphone sur le lecteur Navigo du portillon automatique. Tout d'abord, ce n'est pas parce qu'une nouvelle technologie arrive que l'ancienne technologie disparaît. Après tout, il existe encore des programmes COBOL. Ensuite, dans certaines stations de métro, un passager avisé et prudent préférera sortir un simple passe Navigo plutôt qu'un smartphone de la dernière génération. [ Et un dernier argument qui n'a pas été donné lors de la réunion, pour les usagers qui ont coutume de laisser leur passe et leur téléphone dans leur sacoche ou sac-à-main et qui présentent le sac entier devant le lecteur Navigo, cette habitude peut conduire à des fausses manip et des erreurs de facturation. ]
Il ne faut pas confondre « l'Internet des objets » avec les « objets connectés ». En effet, il existe plusieurs protocoles comme LoRa ou ZigBee qui n'ont rien à voir avec IPv4 et IPv6. Dans certains cas, des objets connectés sont de base munis d'une carte SIM leur permettant de communiquer par le réseau de téléphonie mobile. Ainsi, il existe des chaudières que l'on peut activer à distance en leur envoyant un SMS avec la commande appropriée. Également, les trottinettes en libre-service que l'on peut voir sur les trottoirs de certaines villes sont munies d'une carte SIM et d'une connexion GSM pour permettre leur localisation et leur fonctionnement. On peut se demander quel prix cela coûte d'équiper une flotte complète de trottinettes électriques avec des cartes SIM. En fait, l'exploitant dispose de plusieurs arguments de négociation, à commencer par l'argument du volume et de la grande série. Ensuite, il peut faire remarquer que les trottinettes ont besoin d'un débit très faible, équivalent à quelques SMS, pas beaucoup, par heure. Rien à voir avec le volume de données d'une conversation vocale.

Divers

Les trottinettes électriques qui sont apparues récemment sur nos trottoirs, ou plutôt leurs utilisateurs, sont une véritable plaie pour les piétons. Il y a celles qui sont garées en plein milieu du trottoir et qu'il faut contourner, il y a celles qui vous arrivent dessus sans bruit et donc sans crier gare. Également, parfois, quand on est gêné par la présence d'un camion de ramassage des poubelles en train de faire son travail, la largeur restante du trottoir est insuffisante pour qu'un piéton croise une trottinette, alors que deux piétons pourraient se croiser sans problème. Les trottinettes bénéficient d'un flou juridique. Une règle pourrait être d'interdire tout véhicule à roue sur les trottoirs, mais alors cela interdirait la présence des landaus et des fauteuils roulants pour infirmes, lesquels ont à juste titre droit de cité sur les trottoirs.
Un participant à notre réunion est allé récemment à l'hôpital pour des soins. Le médecin qui l'a soigné lui a demandé s'il lui arrivait d'utiliser des trottinettes. L'intéressé a répondu que non. Le médecin lui a alors raconté qu'au services des urgences, il était bien placé pour voir l'essor récent des trottinettes à moteur, avec la recrudescence des accidents associés. Un autre participant a comparé l'utilisation des trottinettes à moteur avec la pratique de l'équitation. Cela ne viendrait à l'idée à personne que l'on puisse galoper à cheval sans être équipé d'une protection pour le crâne. Alors pourquoi y a-t-il des gens qui s'imaginent que foncer en trottinette sans casque est une pratique anodine ?
À un moment, alors qu'il était question de trajet en vélo, il y a eu un désaccord entre Sébastien et (au moins) Laurent B. Sébastien a mentionné « Paris, une ville plate » (c'est-à-dire sans montées ni descentes). Certes, il y a beaucoup de relief à Marseille, plus qu'à Paris. Mais ce n'est pas une raison pour qualifier Paris de « plat ». Il y a la colline du Roule, il y a la montagne Sainte-Geneviève; il y a le Mont Martre, également nommé Butte Montmartre, il y a les Buttes Chaumont. Si, au lieu de comparer Paris et Marseille, on compare Paris et Grenoble, alors on se rend compte que Paris est très loin d'être une ville plate.
Et nous avons de nouveau parlé cinéma. Avec la sortie récente de Captain Marvel et celle de Shazam !, il a été question de films de super-héros. Le monde des super-héros, tant au cinéma que dans les comics, se divise en deux : d'un côté D.C. Comics avec Superman, Batman et Wonder Woman et de l'autre côté Marvel avec Spiderman, Captain America, Iron Man, les Quatre Fantastiques, etc. Pour la production cinématographique, Marvel devance largement D.C. Comics, tant pour la qualité que pour la quantité.
Avec la vogue des films mettant aux prises un super-héros avec un autre, quelqu'un a suggéré un film mettant aux prises Marvel, filiale de Disney avec D.C. Comics, filiale de Warner Bros. Le film serait produit par la Fox.
Pour en revenir précisément à Captain Marvel, c'est indubitablement un film de super-héros, mais de façon paradoxale, il ne se classe pas dans les films d'action. C'est plutôt une comédie. L'un de ceux qui l'ont vu a trouvé que le passage le moins bon du film était lorsque les personnages agissaient de façon sérieuse. Heureusement, c'était juste un passage isolé dans le film.
Encore plus déjanté, il y a The Tick, une série TV sur un super-héros, diffusée par Amazon.
Parmi les films sortis récemment, il y a également Dumbo. C'est un film « en chair et en os » reprenant le dessin animé de Disney il y a plusieurs décennies. C'est une tendance apparue ces derniers temps, Disney reprend les dessins animés qui ont fait sa gloire et les ressort en films « en chair et en os ». On se demande ce que Disney recherche dans cette tendance, car il est aussi facile et beaucoup moins cher de ressortir des cartons les vieux dessins animés que de produire un nouveau film. Dans le cas de Dumbo, il y a un bénéfice pour les spectateurs parce que le film est réalisé par Tim Burton avec sa vision particulière, différente du dessin animé de 1941. Également, Le Livre de la Jungle de 2016 présente un intérêt car l'histoire n'est pas exactement la même que dans le dessin animé de 1967 et c'est bluffant de voir des animaux réels en train de parler. En revanche, certains ont pu voir une bande-annonce d'Aladdin et l'extrait correspond plan pour plan au dessin animé de 1992. De même, Le Roi Lion version film n'a pas l'air de présenter beaucoup d'intérêt quand on a vu le dessin animé.
Une autre bonne raison de voir Dumbo, outre la présence de Tim Burton au générique, c'est la musique d'Elfman. C'est ce musicien qui a composé la musique de la plupart des films de Tim Burton, avec l'exception notable de deux films récents, car Burton et Elfman ont été en froid pendant quelque temps.
Pour en revenir aux dessins animés de Disney, Sébastien, qui les a vus lorsqu'il était un gamin pendant les années 1980, a été surpris d'apprendre qu'ils sont nettement plus vieux. Le tout premier d'entre eux, Blanche-Neige et les Sept Nains, date même des années 1930. Edgar Rice Burroughs était encore en vie à cette époque et il a vu le film. Il a rencontré Walt Disney pour lui dire quelque chose comme
Vous seul pouvez faire une bonne adaptation de Tarzan à l'écran.
Il aura fallu attendre 1999 pour que le rève de Burroughs devienne réalité.
Parmi les récentes sorties, il y a Blanche comme Neige. Comme le titre le laisse supposer, c'est basé sur le conte des frères Grimm. Mais ce n'est pas comme ci-dessus Disney qui décide de tourner avec de vrais acteurs un ancien dessin animé. Ce n'est pas un film destiné à un public d'enfants. Il y a quelques scènes de nature à choquer les enfants et à mettre les adultes accompagnateurs dans l'embarras.
Les enfants de maintenant sont habitués aux dessins animés 3D. Lorsqu'ils voient un dessin animé d'avant les années 1990, ils trouvent cela ringard. Il y a toutefois peut-être besoin de relativiser. En effet, un tel jugement est peut-être une première manifestation de l'adolescence où les jeunes remettent en cause les valeurs reçues des parents. Donc, si les parents aiment tel ou tel dessin animé des années 1980 ou antérieur, c'est une raison suffisante pour le trouver ringard.
Nous avons parlé de quelques comédies françaises. Les réactions sont partagées pour Le Grand Bain. L'un de nous y a vu une équipe de paumés essayant de se sortir de la médiocrité et cela lui a mis le moral à zéro ou presque. Un autre a vu des paumés essayant de sortir de la médiocrité et réussissant à la fin, l'équivalent de The Full Monty pour la natation synchronisée et il en est ressorti enchanté.
Également évoqués Le Brio et Rebelles. Là aussi les avis sont partagés parmi ceux qui ont vu les films ou qui ont lu la critique.
Nous avons légèrement évoqué Pif Gadget. Il est bien connu que cette publication venait du Parti Communiste Français ou de l'Humanité. Cela ne veut pas dire que c'était un journal de propagande. La rédaction cherchait plus à étendre son audience qu'à diffuser la « ligne du parti », donc elle engageait des auteurs et des dessinateurs en fonction de leur popularité plutôt que de leur idéologie.
La réunion s'est tenue au restaurant le Marrakech. Personne n'ayant eu le temps de voir à quoi ressemblait ce restaurant auparavant, nous l'avons découvert ce soir-là. Il est assez petit et nous étions en terrasse, avec des parois translucides pour nous isoler du vent et de la température assez basse. Nous avions deux tables de quatre places réservées. Au début de la soirée, deux personnes occupaient l'une des tables, mais elles étaient au courant qu'elles auraient à se déplacer et elles n'ont fait aucune difficulté pour changer de place lorsque le cinquième convive est arrivé.
L'une de ces deux personnes avait une cigarette électronique. Nous avons évoqué le sujet du tabagisme au restaurant. Pour les aménagements en terrasse comme c'était le cas ce jour-ci, l'utilisation du tabac est interdite si l'espace est clos sur les trois côtés et avec un toit comme c'est le cas pour le restaurant « le Marrakech ».
Un autre lieu clos dont nous avons parlé, c'est les wagons de train, notamment les wagons Corail, à l'époque où il existait des compartiments fumeurs dans les trains. Le compartiment fumeurs et le compartiment non-fumeurs occupaient chacun la moitié du wagon. Entre les deux compartiments, la séparation était deux vitres de la largeur de deux sièges et un espace vide entre les deux pour permettre le passage aux usagers et, hélas, aux fumées nauséabondes de tabac. Et il n'était pas rare de voir la scène suivante : une personne debout à la limite entre les deux compartiments, discutant avec une personne assise à l'extrémité du compartiment non-fumeurs. La personne debout avait un pied et la quasi-totalité du corps dans le compartiment non-fumeurs et l'autre pied, plus un bras et une main tenant une cigarette allumée dans le compartiment fumeurs. De temps en temps, la personne changeait de posture pour passer la tête dans le compartiment fumeurs, tirer une bouffée sur la cigarette, puis la tête revenait dans le compartiment non-fumeurs et la personne reprenait sa conversation avec son compagnon, tout en exhalant sa fumée de cigarette dans le compartiment non-fumeurs. De la sorte, la cigarette n'était jamais présente dans le compartiment non-fumeurs, mais tous les passagers de ce compartiment se prenaient la fumée.
Quelqu'un a fait la remarque qu'il n'existe plus de compartiments fumeurs dans les trains et que c'est dû en grande partie aux fumeurs eux-mêmes, qui, à l'époque des compartiments fumeurs, préféraient avoir une place assise dans un compartiment non-fumeurs et y passer la majeure partie du trajet, se levant de temps à autre pour aller fumer dans l'autre compartiment. Comme presque plus personne ne s'asseyait dans les compartiments fumeurs, la SNCF a décidé de les supprimer.