En petit comité

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 8 novembre 2017

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Emmanuel,
moi,
et Laurent (R).

Nous avons mangé des nems au poulet, du saumon fumé, de l'andouillette, du gigot d'agneau, du petit salé aux lentilles, et des fondants au chocolat. Nous avons bu un Orangina, un mojito, du rosé et du café.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

La nuit précédant la réunion, Emmanuel a envoyé sur la liste la traduction de sa partie du livret Perl 6 et celle de Laurent. J'ai répondu le mercredi matin en envoyant un diff -u de mes adaptations, en précisant que ces adaptations pouvaient être des suggestions et pas seulement des corrections. Nous profitons de la réunion pour en discuter de vive voix.
Un détail technique qui me tracassait un peu, c'est le fait que Laurent a écrit chaque paragraphe comme une seule longue ligne, sans insérer de saut de ligne. Du coup, diff affiche deux exemplaires complets du paragraphe, ce qui rend moins facile l'identification de ma modification. Laurent explique qu'il ne savait pas quel logiciel Emmanuel comptait utiliser et si certains logiciels détectent les changements de paragraphe en se basant sur les lignes vides, matérialisées par deux caractères LF consécutifs, d'autres se basent sur les caractères LF, tous les caractères LF, même ceux qui ne sont pas précédés par un autre LF. De la façon dont Laurent a procédé, Emmanuel ne devrait pas être trop gêné lors de la phase d'import.
Il reste encore à Emmanuel à faire la mise en page dans Scribus, un logiciel qu'il ne connaît pas trop. Puis il faudra imprimer le résultat. Emmanuel s'est déjà renseigné sur les prix. Pour un tirage de 30 exemplaires, il faut compter 40 euros s'il n'y a pas de couleurs, ou 100 euros avec de la couleur. Il voulait avoir l'avis du trésorier sur cette dépense. Hélas, ce n'est pas le bon Laurent qui a participé à la réunion IRC et à la réunion au restaurant.
Emmanuel a d'autres idées pour des objets à distribuer les années suivantes. Par exemple, un cube aide-mémoire, portant sur chaque face une liste d'instructions Perl. Le cube serait fourni à plat sur une feuille de carton léger, à charge pour le visiteur de découper le cube, de plier les faces et de les coller. Il pourrait le faire immédiatement sur le stand, avec le problème du transport ultérieur sans écraser le cube, ou bien chez lui. Emmanuel a déjà proposé ce genre de cube une fois. C'était aux RMLL à Strasbourg, où il représentait Fedora. La personne qui devait apporter tout le matériel de communication avait eu un empêchement familial et Emmanuel s'était retrouvé sans rien la veille de la conférence. Il avait alors cherché sur Internet et avait trouvé deux versions de cube, la première destinée aux simples utilisateurs pour se servir des outils d'installation de Fedora, l'autre pour les mainteneurs des paquets Fedora et rappelant les commandes et outils de construction et de maintenance des paquets.
Le cube est la forme la plus simple que l'on puisse envisager, mais ce n'est pas la seule. Je me souviens d'un calendrier en forme de dodécaèdre, chaque mois étant imprimé sur une face pentagonale différente. Il y avait deux pièces, chacune avec un pentagone central entouré de cinq autres pentagones. Pour construire le dodécaèdre, on prenait les deux pièces, on marquait chacun des plis séparant deux pentagones, puis on plaçait les deux pièces dos à dos, avec un léger décalage angulaire. On faisait alors passer un élastique par-dessus les extrémités des pentagones de la pièce du dessus et par-dessous les extrémités des pentagones de la pièce du dessous. En relâchant l'élastique, il pliait les deux pièces et joignait les pentagones de façon à obtenir un dodécaèdre. Et ce, sans colle ni ruban adhésif. Le seul problème, c'est pour imprimer du texte sur les faces pentagonales avec les angles adéquats de façon qu'il soit lisible une fois le dodécaèdre formé.
Emmanuel avait pensé à faire une pyramide (un tétraèdre platonicien ou une pyramide à base carrée ? Peu importe, cela n'a pas d'importance dans la suite). Compte tenu de la forme triangulaire des faces, il est très difficile de mettre du texte sans gaspiller une surface considérable de chaque face.
Laurent a commencé à lire Perl 6 Deep Dive, le nouveau livre d'Andrew Shitov sur Perl 6. Ce livre est plus conçu comme un livre de référence où l'on retrouve la définition de tel ou tel opérateur que comme un livre pédagogique où l'on découvre à quoi ressemble la programmation en Perl 6.
Je n'ai pas encore ce livre. Pour l'instant, ma bibliothèque sur Perl 6 se résume au premier livre d'Andrew, à celui de Laurent et un troisième livre, écrit par Moritz Lenz et que je n'ai pas encore sorti de son film plastique, faute de temps pour le lire. [ Ce n'est plus vrai, j'ai pris la peine de le feuilleter à l'occasion de la rédaction du présent compte-rendu. Mais je ne l'ai pas lu pour autant. ] Laurent explique que Moritz voulait appeler son livre Perl 6 by example, puisque c'était le principe sur lequel il avait conçu son livre, mais que l'éditeur a voulu lui attribuer un titre plus impressionnant mais moins fidèle, Perl 6 Fundamentals.
Et il y a le livre de Gabor, sur l'utilisation de Perl 6 pour le web. Il y décrit Bailador, le portage de Dancer ou Dancer2 vers Perl 6.
Cela me rappelle que juste avant de commencer à écrire du code pour mon projet de reconnaissance de caractères, je venais de lire Perl 6 at a Glance d'Andrew. En apprenant l'existence de Bailador, j'ai envisagé de passer directement à Perl 6. Ce qui m'en a empêché, c'est que le module GD pour Perl 6 ne savait pas lire un fichier PNG pour le charger dans son format interne et le traiter. Je me suis donc rabattu sur GD et Dancer2.
Et comme nous avons très brièvement parlé du livre de J.J. Merelo, j'ai mentionné la communication éclair d'Andrew à Amsterdam où il expliquait que si 2016 avait été l'année de Perl 6, 2017 aura été l'année des livres sur Perl 6.
À propos, j'ai appliqué la méthode 404 pour la prochaine conférence et je viens juste de constater que le site de TPC::Glasgow est ouvert.
Nous discutons des Camélia en peluche. J'en ai eu un parce que ma bibliothèque Perl 5 contenait Perl DBI à la fois en version originale et en version française. Comme la redondance des livres m'importait peu, je me suis dit que la version française pouvait intéresser la bibliothèque de Liz et Wendy. J'ai donc donné mon exemplaire à Liz lorsque je l'ai vue à Cluj-Napoca il y a un an. Liz m'a dit merci, bien entendu. Puis Wendy m'a alpagué pour m'offrir un Camélia en peluche en plus des remerciements verbaux de Liz. De retour en France, j'ai transmis cette peluche à mon neveu.
Emmanuel en a un parce que Stéphane avait exprimé le désir d'en avoir un. Ensuite, à la fin des Journées Perl 2017, brian d foy avait étalé plein de gadgets sur une table et avait déclaré qu'il ne voulait pas les emporter pour son voyage de retour. Emmanuel a donc pris un Camélia en peluche, puis est passé dans la salle à côté pour retrouver Stéphane. Mais celui-ci était déjà parti. Depuis, Emmanuel attend une occasion de rencontrer Stéphane pour lui remettre le Camélia qu'il a en garde.
La distribution de gadgets par brian me rappelle la participation de David V à Sofia. Il était venu avec plusieurs T-shirts de promotion pour Sympa et il ne voulait pas les emporter pour son voyage de retour. J'avais donc accepté d'en prendre un dans mes bagages. J'ai trouvé une utilité à ce T-shirt. Je le mets lors des Assemblées Générales où mon mandat vient à échéance et où je dois par conséquent me faire réélire. Voir un candidat avec un T-shirt marqué « Sympa », cela met les électeurs dans de meilleures dispositions que si le T-shirt avait porté une mention plus neutre.

Internet

Emmanuel a apporté son PC, car il devait participer à une réunion IRC qui, malheureusement, a été programmée le même jour que notre réunion. Pour ne pas le déranger, Laurent et moi avons préféré le laisser à sa réunion. Au moins, nous avons pu discuter avec lui jusqu'à l'heure proprement dite de la réunion IRC, Emmanuel n'a pas cherché à rentrer chez lui pour cette réunion, ce qui l'aurait obligé à quitter le restaurant nettement plus tôt.

Informatique

L'un des sujets abordés est l'intention de Marc d'organiser une conférence OSDC.fr, alors qu'il n'y en a pas eu depuis belle lurette. La conférence peut-elle rassembler suffisamment de monde ? Il ne faut pas compter sur l'AFUP. Ils préfèrent organiser des conférences où il n'est question que de PHP, il y a peu de chance qu'ils soient intéressés par une conférence sur les autres langages. En revanche, il y a peut-être de l'espoir que l'AFPy veuille bien participer à une nouvelle conférence OSDC.fr. À voir.
Là où c'est tout vu, c'est pour la participation de Ruby. L'association n'existe plus. L'adresse web qu'Emmanuel connaissait pointe maintenant vers une boîte japonaise. L'avant-dernier fil de discussion sur la liste est le monologue d'un membre qui s'inquiète de ne pas pouvoir verser sa cotisation et le dernier fil de discussion vient de ce même membre qui déclare qu'il quitte l'association. Et une requête sur les moteurs de recherche vous affichera de nombreux sites ayant trait au rugby sportif, pas au langage Ruby.
J'ai mentionné Smalltalk et Squeak pour rappeler qu'ils ont rejoint d'OSDC.fr un an ou deux après la première édition. J'ai vaguement essayé Squeak parce que j'avais gagné le livre correspondant à une tombola d'OSDC.fr. Mais j'ai rapidement laissé tomber pour deux raisons. Tout d'abord, bien que nous soyons dans les années 2010, Squeak ne connaît que l'ASCII 7-bits pour les chaînes de caractères. Ensuite, il impose son environnement de développement et les adeptes de (Emacs | vi) + (xterm | Gtk | WxWidgets | Tk) + (svn | git) sont obligés d'abandonner leur environnement favori pour utiliser les outils intégrés de Squeak.
Emmanuel a retrouvé son T-shirt de YAPC::Paris en 2003, avec le slogan
Eiffel sucks, Perl rules.
C'est ainsi qu'il a (re)découvert qu'il existait un langage de programmation appelé Eiffel. Laurent connaît ce langage. Il est même en mesure de rappeler que l'auteur du langage est Bertrand Meyer, une des pointures françaises en programmation orientée objet.
Laurent a mentioné un langage assez ésotérique, appelé G. Il ne s'agit pas d'un langage parodique comme Brainfuck, Befunge ou Piet, mais d'un langage impératif réel, avec une syntaxe assez obscure. Cela me fait penser au langage J, une refonte d'APL compatible avec l'ASCII 7-bits. J'ai découvert le langage J dans un article concernant les « langages à une lettre » (sauf C). La lecture de cet article m'avait incité à me renseigner sur APL et c'est ainsi que j'ai découvert qu'il existait des interpréteurs libres pour APL, que je pouvais donc installer ce langage sur ma machine et taper des programmes sous Emacs. D'où mon regain d'intérêt pour APL et la série de programmes pour traiter le calendrier républicain. Une petite remarque : si la description de G par Laurent m'a fait penser à J, ce n'est pas un hasard. En réalité, Laurent pensait à J, mais il s'est trompé de lettre lors de ses explications. Le véritable langage G décrit dans l'article que j'ai mentionné n'a rien à voir avec l'intervention de Laurent.
Nous avons évoqué Scala, mais je ne me souviens plus ce que nous en avons dit.
Et pour s'y retrouver dans tous ces langages ? Laurent évoque le site Rosetta Code, qui présente des exemples de programmes dans de nombreux langages de programmation. Laurent prend un problème posé sur ce site et compare les implémentations dans différents langages connus. La comparaison est à l'avantage de Perl 6, surtout lorsque l'on regarde les 121 lignes de Java ou la version en 5 unités de compilation pour Ada.
Il y a plusieurs années, j'ai lu un livre O'Reilly, Masterminds of Programming. Ce livre présente des conversations avec les créateurs d'une bonne quinzaine de langages de programmation. J'ai trouvé ce livre assez décevant. Seuls trois ou quatre intervenants (dont Larry Wall) avaient des propos intéressants. Pour une partie des autres chapitres, on pouvait remarquer une certaine ressemblance d'un chapitre à l'autre :
- L'auteur d'Objective C : quand on veut un langage orienté objet et que l'on se tourne vers C++, c'est le dégoût assuré. C'est pour cela que j'ai écrit Objective-C, qui est meilleur, et de loin.
- L'auteur de Java : quand on veut un langage orienté objet et que l'on se tourne vers C++, c'est le dégoût assuré. C'est pour cela que j'ai écrit Java, qui est meilleur, et de loin.
- L'auteur de C# : quand on veut un langage orienté objet et que l'on se tourne vers C++, c'est le dégoût assuré. C'est pour cela que j'ai écrit C#, qui est meilleur, et de loin.
- L'auteur de C++ : j'ai écrit C++ pour faire de l'orienté objet avec C et je suis content du résultat.
Pour les besoins de son téléphone portable, Emmanuel a sorti une batterie de secours pour recharger le téléphone. J'en ai une également, que j'ai eue lors du POSS 2016. Je m'en sers assez peu, car j'utilise mes appareils de façon réduite et je pense généralement à les recharger lorsque le niveau de charge est faible. Du coup, lorsque j'ai réellement besoin de la batterie de secours, assez souvent elle s'est déchargée d'elle-même. Mais elle m'a quand même été utile une fois ou deux.
Emmanuel fait partie de plusieurs associations ou projets associés au logiciel libre, dont les Mongueurs de Perl. Tout en restant actif dans ces divers groupes, il cherche à réduire ses activités, en abandonnant par exemple ses mandats électifs. Mais il ne trouve personne pour prendre la relève. Il pense que cela vient du fait qu'il fait partie d'une génération qui a vu grandir la menace des logiciels privateurs et des systèmes d'exploitation dont le but était de réduire la marge d'action des utilisateurs. Cette génération a donc réagi en embrassant la cause du logiciel libre. Mais le temps a passé et une nouvelle génération est arrivée, qui ne voit plus le logiciel libre comme une lutte nécessitant de la main d'œuvre motivée. D'où un lent déclin des attitudes vis-à-vis du logiciel libre.

Divers

Alors que le mois dernier, nous avons su tout ce qu'il fallait savoir sur Blade Runner, ce mois-ci nous ne saurons rien sur My Little Pony : le film. Tant pis.
Laurent est en train de réfléchir à sa retraite. Compte tenu de quelques périodes de travail à l'étranger qui ne sont pas prises en compte pour le calcul des droits, il faut qu'il attende encore plusieurs années avant de bénéficier d'une retraite à taux complet. Mais d'un autre côté, est-ce bien nécessaire d'avoir un taux complet ? Ne peut-il pas partir un peu plus tôt et bénéficier d'une retraite plus longue, même si c'est avec un train de vie plus réduit ? Et il y a l'exemple d'une personne qu'il connaissait, qui a attendu l'âge de 67 ans pour prendre sa retraite à taux complet et qui est a été emporté en deux ans par la maladie...
Cela me fait penser à une réflexion que j'ai eue sur ceux qui ont quitté la boîte où je travaille. Je n'ai pas cherché à faire de statistiques sur ceux qui ont démissionné (trop nombreux) ou ceux qui se sont fait virer (on n'est pas toujours au courant). Je me contente de statistiques sur ceux qui ont quitté le monde du travail. Depuis 2006, j'ai compté 14 personnes qui sont parties à la retraite et 6 personnes qui sont mortes. De plus, sur les 14 personnes que je compte comme ayant pris leur retraite, il y a 9 départs avérés et 5 personnes pour lesquelles je me suis rendu compte au bout de plusieurs mois que je ne les rencontrais plus dans les couloirs. Puis en consultant l'annuaire électronique, j'ai constaté que ces personnes n'avaient plus d'adresse mail. Donc elles avaient quitté la boîte. Mais comme elles avaient plus de soixante ans, j'ai supposé que c'était un départ en retraite. À l'inverse, les 6 décès sont tous avérés, il n'y a pas de supposition.
Et quand Laurent parle du taux plein et des conditions pour en bénéficier, cela ne concerne que la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse, cela ne concerne pas les retraites complémentaires de l'AGIRC-ARRCO. En effet, pour bénéficier des prestations nominales, sans décote, de ces organismes, il faut faire quelques années de rab par rapport aux conditions du régime général. Comme quoi, ils ont trouvé le moyen de faire une réforme sans toucher à ces deux paramètres sensibles que sont l'âge théorique de départ à la retraite et la durée théorique de cotisation. Certes, cette mesure est présentée comme provisoire. Peut-être sera-t-elle abrogée dans vingt ou trente ans. À mon avis, la probabilité est beaucoup plus grande que ces deux organismes jetteront l'éponge dans quelques années et que, comme beaucoup de salariés, je ne verrai jamais la couleur des trente ans (et plus) des cotisations que j'ai versées à l'AGIRC et à l'ARRCO.